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FRANCE SOLIDAIRE

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FRANCE SOLIDAIRE
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26 septembre 2006

SUS A HOLLANDE

hollande   Il paraît que les Français ont horreur des chamailleries politiques. Cette affirmation fait l'unanimité à droite comme à gauche. Il peut donc sembler étrange que les différents prétendants à l'investiture du parti socialiste pour les présidentielles, ceux qu'on a surnommés "les éléphants", allusion peut-être au mammouth de Claude Allègre, semblent l'ignorer.

   Dans un premier temps, après avoir bêtement cru que François Hollande se servait de sa compagne pour se débroussailler le terrain, ils ont concentré leurs tirs sur Ségolène Royal. Il leur a fallu pas mal de temps pour s'apercevoir du côté contre-productif de la chose : plus ils tapaient, plus elle apparaissait au-dessus de la mêlée.

   Maintenant, ils prennent pour cible François Hollande lui-même. Il est question de son manque de personnalité, de son incapacité à tenir sa femme, voire de triche pure et simple. Pour certains, les jeux seraient faits, organisés par le premier secrétaire qui aurait mis en place un système imparable permettant la désignation de la présidente de Poitou Charente.

   Concernant son manque de personnalité, il faut rappeler qu'il a reconstruit le parti socialiste sur les ruines que lui a laissé Lionel Jospin. Après son départ à la retraite, la plupart des "éléphants" partaient dans tous les sens. Le premier secrétaire s'est fait le gardien du temple. Il n'avait pas trop de temps à consacrer à ses ambitions personnelles.

   Sa relation de couple étant du domaine privé, pourquoi Mme Royal, responsable PS depuis au moins aussi longtemps que M. Hollande, devrait-elle rester à la maison à faire du tricot ? Au moins François Hollande  ne considère pas que la loi sur la parité n'est qu'un gadget électoraliste.

   Quant aux accusations de fraude, celles-ci relevant de la diffamation, elles ne méritent pas d'être commentées.

   Il serait temps, la campagne pour la désignation s'ouvrant dans quelques jours, que les prétendants masculins au titre fassent des propositions. Leur rivale commune a pris, elle, quelques longueurs d'avance.

HISTOIRE

   Le 26 septembre 1957 à Little Rock, capitale de l'Arkansas, le gouverneur Orval Faubus fait le blocus des écoles. L'idée est d'empêcher l'application de la loi du président Eisenhover sur la non-discrimination raciale. Il faudra l'intervention d'un millier de parachutistes pour que les enfants issus de l'esclavage puissent être scolarisés normalement. En vertu des lois de la fédération américaine, le gouverneur Faubus sera destitué par Eisenhover. Ce que le racisme affiché a de bien, c'est qu'il est relativement facile à combattre, et donc à vaincre. Lorsqu'il s'agit d'une ségrégation larvée, c'est beaucoup plus difficile. Ainsi en France, énormément de personnes issues de l'immigration se voient, dans l'indifférence générale, refuser des emplois, l'accès à des boîtes de nuits, etc... Vive le pays des droits de l'homme !

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25 septembre 2006

EGALITE A LA FRANCAISE

indigenes   Jacques Chirac est un être passionnel. Sa politique est souvent guidée par ses sentiments, ses coups de coeur. Ainsi, lors de la crise libanaise, il était totalement exclu pour lui d'ouvrir le dialogue avec la Syrie au motif qu'ils avaient fait assassiner un ami personnel.

   Lorsqu'il a découvert le film "Indigènes" en avant-première, il a donné l'impression de découvrir le sort réservé à ses soldats des colonies qui se sont battu pour la France, qui ont très largement contribué à sa libération, mais qui n'en ont pas récolté les lauriers.

   Il est difficile de croire qu'il n'était pas au courant. Mais son information tenait sur des notes administratives. Un film est tellement plus parlant !

   Donc, laissant parler son coeur, le président de la République a décidé de rectifier le tir. les pensions des anciens combattants africains seront revalorisées. Mieux vaut tard que jamais. Mais le président devrait aussi se pencher sur d'autres problèmes. Car pendant ce temps, son ministre de l'Intérieur est occupé à faire expulser les petits-enfants d'anciens combattants de l'armée française sous prétexte qu'ils seraient en situation irrégulière. Peu importe, les concernant, leur position vis-à-vis de notre administration. La France a un devoir de mémoire. Et ce devoir doit l'amener à prendre conscience de sa redevabilité par rapport aux peuples qui ont versé leur sang pour l'honneur d'une patrie à laquelle ils croyaient appartenir.

   L'Allemagne a su se tourné sur son passé. Ce travail lui a permis de regarder l'avenir de manière décomplexée. Tant que la France ne saura pas faire ce travail et laissera les plaies de la colonisation à vif, le mal être français subsistera.

HISTOIRE

   Le 25 septembre 1853, la France s'approprie la Nouvelle-Calédonie et la déclare française. Ses indigènes, bon gré mal gré, deviennent des Français de troisième catégorie. Quel était l'intérêt de ce rocher perdu à l'autre bout du monde ? L'existence de mines de nickel. Nous sommes bien loin de cette nécessité d'apporter la civilisation aux confins de la planète. A moins que le pillage des richesses naturelles soit un des bienfaits de la colonisation.

24 septembre 2006

RATONNADE MINISTERIELLE

Cachan2230806_2   En articulant les grandes lignes de sa politique de lutte contre l'immigration, Nicolas Sarkozy nous a toujours assuré que ceux qui avaient vocation à quitter la France seraient traités avec humanité. Le ministre a encore eu l'occasion de nous montrer cette semaine sa vision de l'humanité.

   La plupart des ex-squatteurs de Cachan vivent aujourd'hui dans la peur. L'un d'eux a été interpellé en sortant de l'hôpital où il rendait visite à sa femme. Un autre sur le chemin de l'école où il allait chercher ses enfants malgré qu'il soit en possession d'une autorisation temporaire de séjour.

   Cela a donné lieu à des débordements aux abords du gymnase de Cachan. Un lynchage en règle a été organisé par la police contre les occupants du gymnase. A l'issue du passage à tabac, "un enfant a été transporté à l'hôpital, et une femme a reçu un coup de matraque et a la mâchoire abîmée", explique une conseillère régionale.

   Sarkozy nous montre donc sa vision de l'humanité. Il n'aime pas les étrangers, il n'aime pas les enfants. Il n'est en outre pas étouffé par le courage. Son dernier passage dans les banlieues, qu'il devait visiter une fois par mois, remonte à l'automne 2005. C'était le fameux jour où il a délibérément provoqué les émeutes en parlant de balayer la racaille au kärcher.

   Cet homme prend aujourd'hui de plus en plus d'assurance. Nul ne semble en mesure de le contrôler, ni le Premier ministre, ni le président de la République. Par ses alliances, il contrôle la presse et une bonne partie des grosses entreprises françaises. Son propre frère fait partie du MEDEF. La dernière fois que s'est dessinée une alliance entre le pouvoir et le monde industriel, c'était en Allemagne dans les années 1930.

HISTOIRE

   Le 24 septembre 1973, Juan Domingo Peron revient au pouvoir en Argentine après 18 ans d'exil. Il est élu président avec 61,5 % des suffrages. Contrairement à beaucoup d'idées reçues, il n'a jamais été dictateur. Populiste très certainement. Mais dans le bon sens du terme. Lors de son passage il a libéré l'économie de son pays de la tutelle étrangère, essentiellement britannique. Il a créé le syndicalisme de masse dans les entreprises argentines, il a mis en place des systèmes d'aide sociale pour le peuple. après la mort de son épouse Eva, il a été chassé du pouvoir par un coup d'état militaire téléguidé par la CIA. Le péronisme, en la personne de Nestor Kirchner, est toujours au pouvoir, légalement, en Argentine. Personne aujourd'hui ne lui discute sa légitimité.

23 septembre 2006

LE CREPUSCULE DEMOCRATIQUE

iraque_2_iraquianos_torturados_11   Le Sénat américain s'apprête à légaliser la torture. Il peut paraître étrange de parler de légalisation pour un acte qui est par essence illégal. Mais en fait, ce n'est pas tout à fait vrai. Beaucoup de pays pratiquent la torture tout à fait légalement. Mais personne ne les qualifie de démocratie. Comment les États-Unis en sont-ils arrivés là ?

   Tout commence lorsque le président Bush proclame la guerre contre le terrorisme. Il opposait, à juste titre, deux modèles : les démocraties, où la liberté individuelle est l'axiome de base, aux dictatures, qui pratiquent l'asservissement du peuple. Un autre point particulier est que, contrairement aux dictatures, les démocraties règlent leur différends par la diplomatie et non la guerre, contrairement aux dictatures. Et, en effet, il n'y a pas de guerre entre deux démocraties.

   Donc, pour régler tous les problèmes, l'idée du président Bush était de faire la guerre aux dictatures moyennes-orientales, d'y installer la démocratie, et de se retirer ensuite. Pour ce faire, il monte le dossier de l'implication de l' Irak dans les attentats du 11 septembre en s'appuyant sur des aveux obtenus... par la torture. Il fait sa guerre et crée de toute pièce un terrorisme islamique en Irak.

   A partir de là, la guerre ne peut plus avoir de fin. Chacun va chercher à obtenir le maximum de résultats et Bush ne se rend pas compte que, progressivement, il applique les méthodes contre lesquelles il lutte.

   Le fait de légaliser la torture ne fait pas sortir les États-Unis du cercle réduit des démocratie. Par contre, si cette loi devait survivre à l'administration Bush, le monde occidental devra sérieusement se poser la question de ses alliances avec Washington.

HISTOIRE

   

   Le 23 septembre 1862, le président Lincoln, au sortir de la guerre de Sécession, proclame l'émancipation immédiate des esclaves noirs dans les états du Sud. A titre personnel, il a toujours été révolté par l'esclavage, ayant vécu dans le Sud dans sa jeunesse. Cet acte entre dans une longue série de réalisations qui ont fait des États-Unis la patrie de la liberté et de la tolérance. Il serait dommage que le manque de personnalité d'un homme compromette les progrès accomplis pendant plus de deux siècles. Mais il semble difficile au courant néoconservateur de survivre pendant encore très longtemps.

22 septembre 2006

POLLUTION'S TERMINATOR

carte_californie  Le gouverneur de Californie est un personnage atypique. Issu du parti Républicain, comme George Bush, Arnold Schartzeneger se distingue par des prises de position très différentes de la majorité de son parti.

   Sa grande croisade est la lutte contre l'effet de serre.

   Jusqu'à présent, les républicains ont toujours tout fait pour caresser dans le sens du poil les lobbies industriels et commerciaux qui sont les principales sources pour le financement de leurs campagnes électorales. Dès son arrivée à la Maison Blanche, le président Bush a aussitôt refusé de ratifier les accords de Kyoto, pourtant largement soutenus par son prédécesseurs Bill Clinton. Sachant que les Etats-Unis contribuent à 25 % des émissions de gaz à effet de serre, autant dire que ces accords ne servent à rien.

   En Californie, état qui représente 20 % des émissions de gaz américain, le gouverneur Schwartzeneger prend le contre-pied de l'administration fédérale. Par le biais de la justice, il attaque les principaux constructeurs automobiles parce que ceux-ci, à travers leur production, sont largement responsables de la situation. Le but de l'opération n'est pas tant de leur faire payer des amendes, mais plutôt de les inciter à commercialiser des modèles moins polluants.

   Arnold Schwarzeneger avait déjà donné l'exemple en transformant son 4*4. Celui-ci est aujourd'hui doté d'un moteur à hydrogène.

   Nous ne pouvons que saluer l'initiative du gouverneur de Californie en espérant que son initiative soit reprise chez nous. En effet, depuis le temps que le problème de réchauffement de la planète existe, ni les entreprises françaises ni les gouvernements que se sont succédé n'ont vraiment adopté une politique volontariste en matière environnementale. Nous ne pouvons qu'espérer que les candidats à la prochaine campagne présidentielle, comme le souhaite Nicolas Hulot, mettent l'écologie au coeur de leurs préoccupations.

HISTOIRE

   Le 22 septembre 1792, la Convention abolit la monarchie en proclamant : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations".  Sans être aussi radical, il faut tout de même admettre qu'il y a du vrai dans cette déclaration. Aujourd'hui, beaucoup dénonce l'aspect monarchique de la République. Nous pouvons effectivement voir des foyers de corruption, notamment avec le président de la République qui place ses amis afin d'éviter une mise en examen dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. D'autre part, nous voyons également un ministre de l'Intérieur qui, par ses déclarations, montre le peu de cas qu'il fait de la séparation des pouvoirs, qui sont pourtant l'un des fondements de la démocratie.

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21 septembre 2006

LE FEU AUX POUDRES

lyceen_crs_20av05   Le lynchage organisé de policiers l'autre soir, en parallèle du débat au Sénat sur le projet de loi sur la prévention de la délinquance, nous permet d'approcher en partie le bilan de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité.

   Il ne s'agit pas d'un accident. Il était prévisible que cela arrive. Pourquoi ? Parce que depuis pas mal de temps, l'agressivité d'une frange de la population envers les forces de l'ordre est en constante augmentation. Et cette augmentation n'est que le reflet des chiffres généraux de la délinquance : du 1er septembre 2005 au 31 août 2006, une hausse de 10.2 % des violences gratuites.

   Contrairement à ce que prétend Nicolas Sarkozy, la cause n'est pas à chercher du côté du laxisme des juges. Dès le coup d'envoi de sa politique sécuritaire, le ministre de l'intérieur a été mis en garde par la magistrature des conséquences que cela pourrait entraîner. De la même façon qu'aujourd'hui, les magistrats le mettent en garde contre les effets pervers de sa loi de prévention, qui allie simplisme et ridicule.

   M. Sarkozy oublie une chose. Un grand responsable politique ne peut pas se permettre de mettre l'échec de sa politique sur le dos des autres. Les juges ont leurs torts, M. Sarkozy les siens. Que je sache, personne ne lui a fait porter le chapeau du procès d'Outreau. Les responsables sont ceux qui sont à l'origine de lois permettant la détention arbitraire et la prise de décision par des juges juridiquement irresponsables.

   Dans le cas de l'agression de ces deux policiers, il va de soi que les responsables doivent être punis avec toute la rigueur de la loi. Mais moralement parlant, le sang de ces représentants des forces de l'ordre est sur les mains de Nicolas Sarkozy.

HISTOIRE

   Le 21 septembre 2001 explosait l'usine AZF de Toulouse. Malgré beaucoup de signes troublants, comme la personnalité contrastée de l'intérimaire ayant été au plus près de l'épicentre de l'explosion, les pouvoirs publics ont conclu, bien avant l'enquête, à un accident. La piste terroriste n'ayant pas été sérieusement explorée, l'accident reste possible. Il est pourtant difficile d'y adhérer à 100 % dans un pays qui pratique le mensonge d'intérêt général. Les précédents comme le nuage de Tchernobyl s'arrêtant au Rhin, la non dangerosité des essais nucléaires, etc, incitent à la prudence.

   

20 septembre 2006

A CHACUN SA CARTE

Sans_titre   Depuis que Ségolène Royal a parlé, incidemment, d'un assouplissement de la carte scolaire, chacun se croit obligé d'y aller de sa répartie sur le sujet. Petit retour en arrière.

   Le premier à avoir abordé le thème est Nicolas Sarkozy. Avec son sens du raccourci qui le caractérise, il s'est prononcé pour un abandon pur et simple de la carte. Objectif : mettre les écoles en concurrence et laisser opérer la sélection naturelle. Quid des personnels des établissements délaissés ? Il ne dit rien. A la trappe, sans doute. D'ailleurs, nous précise-t-il, il s'agit d'une exception française. Exception à laquelle se sont associés l'Angleterre, les Pays-Bas, la Suède, l'Espagne et d'autres. Mais M. Sarkozy maîtrise ses dossiers.

   Ensuite, Ségolène Royal a parlé d'assouplissement de la carte. Cela aurait un double avantage. En laissant un choix limité aux parents, les enfants pourraient avoir accès à des écoles plus adaptées à leurs besoins. Quant aux écoles délaissées, elle pourront faire l'objet de réabilitatation. Contrairement au système actuel des ZEP, les aides seraient donc mieux ciblées.

   Dominique de Villepin, sur ce sujet parle vaguement d'assouplissement du système. En rêvant un peu, on pourrait croire qu'il s'est laissé séduire par Ségolène. Plus prosaïquement, il ne pouvait laisser passer une occasion de balancer une peau de banane à Nicolas.

   Jacques Chirac, en sa qualité de président de la République, a renvoyé ses subalternes (Villepin et Sarkozy) dans leurs buts. Surtout Sarkozy. Dans une version plus développée que le fameux "Je commande, il exécute", il a expliqué en substance qu'on ne touchait à rien.

   Et voilà notre vaillant ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, qui lance des consultations tous azimuts. Sans feuille de route manifestement et à sept mois des échéances électorales.

   Sur un débat de ce type, on a une idée de ce que pourrait être la future campagne présidentielle. Ceux qui ont aimé "Chirac-Balladur" en 1995 devrait adoré le feuilleton que nous prépare l'UMP. La machine à perdre ne va pas tarder à s'enclencher.

HISTOIRE

   Le 20 septembre 1792, la première armée de conscrits remporte la victoire décisive contre les Prussiens. Dans la foulée, la Convention proclame la République. Naissance de la République, donc, mais également de la conscription. Cela s'est fait au détriment des ultras, qui ont surnommé cette République naissante "la gueuse". Le parti des ultras, après une évolution de plus de trois siècles, existe toujours. On l'appelle aujourd'hui Front National. Il est assez étonnant que le chef de file de ce parti ait décidé de s'approprier ce symbole jusqu'ici considéré de gauche.

   

19 septembre 2006

TUER LE PERE

1669   Lors de son voyage aux États-Unis, Sarkozy avait tout pour être heureux. Malgré les protestations de quelques-uns sur sa manière de se servir de son ministère pour promouvoir sa campagne électorale, Jacques Chirac, l'homme qui lui a tout appris, l'a soutenu du bout des lèvres : oui, il était bien en visite gouvernementale.

   Seulement voilà. Le ministre de l'Intérieur s'est livré à ses dérapages habituels. Il a affiché envers Georges Bush une admiration sans bornes qui ne reflète en rien l'opinion des Français ni du gouvernement auquel Sarkozy appartient. Ensuite, il a débiné ledit gouvernement ouvertement, concernant sa gestion de la crise irakienne de 2003.

   Le problème de cet homme, c'est qu'il met la charrue avant les boeufs. Il n'a pas encore retrouvé sa liberté de parole dès lors qu'il sévit encore au ministère de l'Intérieur.

   Le président de la République n'a pas tardé à réagir. Après avoir qualifié la prestation américaine de son ministre de "lamentable", il a expliqué que les différentes propositions de Sarkozy, sur la carte scolaire, les régimes spéciaux, etc, n'étaient pas d'actualité. Et signalé que l'occupation première d'un gouvernement était de "bosser".

   M. Sarkozy pense avoir tué le père, mais celui-ci bouge apparemment encore. Notre bon président de l'UMP pourrait bien devenir la dernière personne usée par Jacques Chirac au cours de sa longue carrière.

HISTOIRE

   Le 19 septembre 1899, le capitaine Alfred Dreyfus est gracié par le président Émile Loubet. Il était accusé - à tort - d'avoir livré des informations à l'armée allemande pendant la guerre de 1870. La France a perdu cette guerre. Les désordres qui ont suivi la défaite ont entraîné la nécessité de se chercher des boucs-émissaires. Étant juif, le capitaine Dreyfus faisait parfaitement l'affaire. Il en est de même partout et pour tous types de difficultés : politiques, sociales, économiques, etc..., il faut des bouc-émissaires. Nicolas Sarkozy a trouvé les siens : les jeunes des banlieues : la racaille dont il compte nous débarasser au karchër.

A lire

   http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/205206.FR.php

   http://hebdo.parti-socialiste.fr/2006/09/19/analyse-les-enjeux-du-projet-de-loi-sur-la-delinquance/#more-35

18 septembre 2006

UNE LONGUEUR D'AVANCE

file_202789_86463   Samedi, différents prétendants à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007 se sont essayé à un exercice de persuasion de leurs militants à Lens. Ils étaient tous là : Ségolène, Lionel, Jack, Dominique, Laurent, François et, on ne sait trop pourquoi, Martine.

   Pour une fois, tout s'est relativement bien passé. Les "éléphants" du PS, à l'exception peut-être de Lionel Jospin, on pris garde de ne pas se laisser aller à leurs remarques sectaires et un brin sexistes de ses derniers temps. Nous pouvons nous en féliciter. Après la déclaration de candidature, à partir du 30 septembre, trois autres débats sont prévus. Tous auront à y gagner s'ils se passent dans le respect des uns et des autres.

   Ce qui semble ressortir de la journée de Lens, c'est que Ségolène Royal confirme son avance par rapport à ses concurrents. Jack Lang semble être dans les choux tandis que Laurent Fabius, en concentrant ses tirs sur Nicolas Sarkozy, "le caniche des Américains", a pu grignoter quelques points.

   En recadrant son propos dans le projet du parti socialiste, Ségolène Royal a démontré deux choses. La compatibilité de ses propos antérieurs avec une gouvernance de gauche d'une part, et l'existence, que certains semblent contester, du clivage droite-gauche dans notre pays.

   Pour le reste, elle a consacré sa semaine à donner à sa candidature la dimension internationale qui échappait à quelques-uns de ses détracteurs. Nous avons pu voir qu'au sein de l'union européenne elle est prise au sérieux et qu'elle ne s'est fait le "caniche" de personne.

HISTOIRE

   Le 18 septembre 1981, avec du retard sur le reste de l'Europe, la France abolit la peine de mort. Le président Mitterrand remplissait là une de ses 101 propositions de campagne électorale. A ce moment, l'essentiel de l'opinion était contre une telle suppression. Avec le temps, les choses ont changé. S'il était question aujourd'hui de restaurer la peine capitale, les Français seraient contre. Il n'y a, parmi les partis représentés à l'Assemblée nationale, que l'UMP qui, de temps en temps, essaie de remettre le sujet sur la table. Dans la mesure où elle est aujourd'hui l'objet d'une extrémisation, nous pouvons craindre qu'en cas de victoire, ce fantasme devienne réalité.

17 septembre 2006

PRE DELINQUANTS

Im5   Petit à petit, Nicolas Sarkozy poursuit son bonhomme de chemin. Quoiqu'il arrive il fera tout pour mettre en place la société idéale dont il rêve. Avec toujours comme cibles privilégiées les enfants.

   Il commence par débarrasser la France de ceux qui gênent le plus : les enfants étrangers. Il a encore promis récemment que ceux qui n'avaient pas fait partie des 6000 dossiers régularisés seront, quoiqu'il arrive, expulsés, dût-il les faire ramasser dans leurs classes. Le droit à la scolarité ? Il s'en moque. Le seul droit qu'il reconnaît est le sien.

   Cette semaine, il présente, en commençant par le Sénat pour cause de cession extraordinaire à l'Assemblée sur GDF, son projet de loi sur la prévention de la délinquance.

   Le ministre de l'Intérieur applique le terme de prévention au sens strict. Dans son esprit, la meilleure manière d'éviter qu'un jeune devienne délinquant est de le mettre hors d'état de nuire avant qu'il ait eu l'occasion de commettre son premier méfait. On va donc détecter les comportements déviants dès l'âge de trois ans et demi, en se servant de mystérieuses méthodes scientifiques sorties d'on ne sait où. Là encore, l'école va être mise à contribution.

   Les garants de son nouveau système seront les maires qui, bon gré mal gré vont être transsformés en espèces de shérifs. Leurs moyens d'investigation seront accrus. Ils auront accès aux fichiers de l'éducation nationale, à ceux de la sécu, etc...

   Aujourd'hui, M. Sarkozy n'est que ministre de l'intérieur. Demain, il sera peut-être président. Nous n'avons qu'un avant-goût de ce que pourraient être les prochaines années si nous expédions une deuxième fois de suite un extrémiste au deuxième tour de la présidentielle. Car celui-ci pourrait bien être élu.

HISTOIRE

   Le 17 septembre 1793, la France vote la loi des suspects. L'idée est de mettre le plus rapidement hors d'état de nuire les personnes soupçonnées de menées contre-révolutionnaires. Sont suspectés : "ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté, ceux qui n'auront pu obtenir de certificat de civisme", etc... On a appelé cette période la Terreur. L'histoire est un éternellement recommencement. Dès qu'on traverse une période trouble, les tenants de l'Ordre se lèvent et nous serinent  leurs thèses répressives, rendant le remède pire que le mal. Il serait temps d'apprendre du passé. Dans une société normale, un Sarkozy culmine à 3 % de sympathisants.

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