SUS A HOLLANDE
Il paraît que les Français ont horreur des chamailleries politiques. Cette affirmation fait l'unanimité à droite comme à gauche. Il peut donc sembler étrange que les différents prétendants à l'investiture du parti socialiste pour les présidentielles, ceux qu'on a surnommés "les éléphants", allusion peut-être au mammouth de Claude Allègre, semblent l'ignorer.
Dans un premier temps, après avoir bêtement cru que François Hollande se servait de sa compagne pour se débroussailler le terrain, ils ont concentré leurs tirs sur Ségolène Royal. Il leur a fallu pas mal de temps pour s'apercevoir du côté contre-productif de la chose : plus ils tapaient, plus elle apparaissait au-dessus de la mêlée.
Maintenant, ils prennent pour cible François Hollande lui-même. Il est question de son manque de personnalité, de son incapacité à tenir sa femme, voire de triche pure et simple. Pour certains, les jeux seraient faits, organisés par le premier secrétaire qui aurait mis en place un système imparable permettant la désignation de la présidente de Poitou Charente.
Concernant son manque de personnalité, il faut rappeler qu'il a reconstruit le parti socialiste sur les ruines que lui a laissé Lionel Jospin. Après son départ à la retraite, la plupart des "éléphants" partaient dans tous les sens. Le premier secrétaire s'est fait le gardien du temple. Il n'avait pas trop de temps à consacrer à ses ambitions personnelles.
Sa relation de couple étant du domaine privé, pourquoi Mme Royal, responsable PS depuis au moins aussi longtemps que M. Hollande, devrait-elle rester à la maison à faire du tricot ? Au moins François Hollande ne considère pas que la loi sur la parité n'est qu'un gadget électoraliste.
Quant aux accusations de fraude, celles-ci relevant de la diffamation, elles ne méritent pas d'être commentées.
Il serait temps, la campagne pour la désignation s'ouvrant dans quelques jours, que les prétendants masculins au titre fassent des propositions. Leur rivale commune a pris, elle, quelques longueurs d'avance.
HISTOIRE
Le 26 septembre 1957 à Little Rock, capitale de l'Arkansas, le gouverneur Orval Faubus fait le blocus des écoles. L'idée est d'empêcher l'application de la loi du président Eisenhover sur la non-discrimination raciale. Il faudra l'intervention d'un millier de parachutistes pour que les enfants issus de l'esclavage puissent être scolarisés normalement. En vertu des lois de la fédération américaine, le gouverneur Faubus sera destitué par Eisenhover. Ce que le racisme affiché a de bien, c'est qu'il est relativement facile à combattre, et donc à vaincre. Lorsqu'il s'agit d'une ségrégation larvée, c'est beaucoup plus difficile. Ainsi en France, énormément de personnes issues de l'immigration se voient, dans l'indifférence générale, refuser des emplois, l'accès à des boîtes de nuits, etc... Vive le pays des droits de l'homme !