PRESIDENTE ROYALE

   En se présentant devant les militants socialistes bourguignons, Ségolène Royal a franchi une nouvelle étape la menant logiquement à une candidature à l'élection présidentielle de 2007.

   Lors de son discours de clôture, elle s'est adressée au peuple de gauche. Il s'agit d'une démarche logique dès lors qu'elle inaugure la campagne de désignation du candidat du Parti Socialiste. Le débat qu'elle ouvrira ensuite devra concerner, lui, tous les Français.

   N'en déplaise à ses détracteurs, il y a une grande cohérence dans son discours. Contrairement à son principal rival de droite, Ségolène Royal semble viser la magistrature suprême avec un réel souci de se mettre au service du peuple de France. Elle ne pratique pas une dialectique démagogique mais parle de ce qui intéresse les Français. Elle ne flirte pas avec les extrêmes en ne teintant pas son propos de populisme et de xénophobie, avec des vues purement électoralistes. Elle n'a pas peur de déranger sur les thèmes de la sécurité, du travail et de l'effort, tout en pratiquant le langage du coeur. Elles sort des visions utopistes généralement chères aux socialistes.

   Il lui faudra, par la suite, élargir son discours afin de le placer au-delà des clivages partisans et de respecter l'esprit de nos institutions : un dialogue entre le candidat et le peuple de France. Elle devra donc s'émanciper du programme du Parti Socialiste.

                                                              HISTOIRE

   Le 21 août 1815, après l'abdication de l'empereur et le second retour du roi, les forces politiques réactionnaires prennent le pouvoir à la Chambre des Députés. Il s'en suit la persécution des Républicains, des Bonapartistes et des minorités religieuses par l'institutionnalisation du bannissement et de l'assassinat. C'est un exemple de démagogie réactionnaire. Gardons-nous de ne pas retomber dans de tels travers en désignant, à travers les étrangers notamment, les responsables de nos propres erreurs.

Comments

[Camae]

J'aime beaucoup cette façon de nous rappeler l'histoire et de nous montrer les erreurs à ne pas reproduire. Cela prouve qu'il ne faut pas l'oublier.