CARTE SCOLAIRE A LA CARTE

   Traditionnellement à cette période de l'année, le débat sur la carte scolaire revient à la tête des préoccupations concernant l'Education Nationale. Beaucoup de parents d'élèves se demandent si l'établissement dont dépendent leurs enfants est réellement adapté à leurs besoins. Dans bon nombre de cas, ils sont amenés à utiliser des subterfuges pour obtenir une dérogation et, en dernière extrémité, à les scolariser dans un établissement privé.

   En cette période préélectorale, ce problème occupe également l'esprit des candidats potentiels à la présidentielle. Ils ont déjà commencé à nous faire part de leur avis sur la question.

   Pour Nicolas Sarkozy, il convient de traiter ce sujet de la même manière que les autres : lapidaire. Aucun problème de carte scolaire, il suffit de la supprimer.

   De l'autre côté de l'échiqiuer politique, beaucoup restent arc-boutés sur le système actuel : pas question de toucher à un instrument d'égalisation.

   Deux questions méritent d'être posées.

   En supprimant la carte scolaire, ne risque-t-on pas de créer un système anarchique, dans lequel il n'y aura qu'établissements "cour des miracles" d'un côté et de l'autre, des institutions renfermant la fine fleur de notre bourgeoisie, ayant pour vocation de pepétuer nos élites par un fonctionnement quasi féodal ?

   Mais en gardant le fonctionnement actuel qui est loin d'avoir fait ses preuves, ne va-t-on pas aggraver les difficultés déjà présentes et entretenir un système basé sur le nivellement par le bas ?

   Ségolène Royal propose de desserrer la carte scolaire. Cela consiste à proposer 2 ou 3 établissements au lieu d'un seul. C'est la voie de la sagesse. En effet, chaque enfant ayant des capacités différentes, il faut que chacun puisse avoir un suivi adapté. Que les élèves de milieu défavorisé mais ayant les capacités de suivre une scolarité sérieuse puissent se voir offrir cette possibilité quelle que soit l'implantation géographique de leur famille. Et que les autres aient droit à des aménagements leur permettant de tirer profit de leur passage sur les bancs de l'école.

HISTOIRE

   Le 6 septembre 1683 décède Colbert. Il était responsable de la gestion des finances de l'Etat sous Louis XIV. Sous son impulsion, l'industrie et le commerce ont connu un essor inédit jusque là. C'était un homme qui savait entraîner les foules car il créait un désir. Un désir du travail bien fait, un désir de se surpasser. Grâce à lui, le siècle du Roi Soleil illumina l'Europe. Il nous faudra l'an prochain nous choisir un président. Il lui faudra avoir l'énergie, le charisme et la force d'entraînement nécessaires pour déplacer des montagnes.