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FRANCE SOLIDAIRE
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10 septembre 2006

PAROLES DE FLICS

269071_336981SARKOZY ET DOC GYNECO

   "Tout le monde s'en fout. Les collègues ont autre chose que de voir Nicolas Sarkozy et Doc Gyneco ensemble. Ils sont davantage préoccupés par leurs conditions de vie."   

   "Nicolas Sarkozy peut bien s'afficher avec qui il veut du moment qu'il amène des conditions de vie acceptables."

   "Ca ne m'étonne pas de lui. Si Sarkozy pouvait s'afficher avec Brigitte Lahaye, il le ferait. Il racole tout ce qu'il peut et il mise à fond sur les médias. La preuve : quand nous sommes arrivés à Cachan pour procéder aux expulsions, les médias étaient déjà là. Ca montre bien que c'était une opération de pub à quinze jours du congrès de l'UMP alors que la décision d'expulser les squatters remontait à trois ans."

   "On est dans la politique politicienne. On ne veut pas entrer là-dedans."

   "Doc Gyneco a peut-être changé en buvant les paroles de Sarkozy. Il n'a jamais été ma tasse de thé. Ce n'est pas un méchant mais ce n'est pas un prix Nobel non plus. Ce n'est pas l'archétype du leader charismatique."

   "Qu'est-ce que l'on a pu promettre à Doc Gyneco pour qu'il soutienne Sarko ?"

   "Ce n'est pas tant les propos tenus par Doc Gyneco sur notre dos qui me choquent, mais le fait que la politique soit désormais très proche du spectacle. Pourtant ce sont deux mondes qui ne devraient rien avoir à faire ensemble. On devrait se faire élire sur des idées, des programmes, des valeurs, pas sur le copinage dans le show-biz, la capacité à faire parler de soi."

   "Il ferait n'importe quoi pour être élu. Il ratisse large à n'importe quel prix. Il ne peut pas nous tenir un discours répressif sur le cannabis et s'afficher en même temps avec l'autre qui fume. Ca me déçoit qu'il en soit rendu là pour se faire élire."

   "Sarkozy est en train de perdre dans le domaine de l'immigration. Il veut appliquer une politique dont il n'a pas les moyens. Il a peut-être besoin d'un Black pour s'afficher sur ce terrain où il est en faiblesse."

LES RAFLES

   "Cet article - 78-2 du CPP - stipule que, sur réquisition écrite du procureur de la République, nous pouvons contrôler dans un espace donné et relativement large toute personne pour rechercher des infractions relevant notamment des stupéfiants, du recel de vol, du défaut de papiers, des armes. Le problème c'est qu'aujourd'hui ces opérations sont ciblées sur les étrangers, ce qui nous oblige à faire du contrôle au faciès, ce qui à mon sens est un détournement de la loi."

   "Ces opérations sont vécues diversement parmi les collègues. Certains ont des états d'âme et parle de rafles. D'autres préfèrent se taire en présence de l'officier qui supervise les contrôles pour ne pas mettre en danger leur déroulement de carrière."

   "La pression est très forte pour faire du chiffre en matière d'interpellations et d'expulsions. On fait un 78-2 pratiquement tous les soirs."

   "On a recruté beaucoup de gardiens de la paix qui préfèrent faire ça plutôt que rester dans une brigade de commissariat. Maintenant, si tu es humain, tu ne tiens pas deux mois face aux drames que tu vois défiler sous tes yeux quand tu ramènes les gens dans leur pays d'origine."

   "Les préfets ont été avertis verbalement ; il n'y a rien d'écrit, c'est tellement sensible."

   "On n'a pas réglé le problème de fond : on est là pour remplir les charters voulu par un ministre de l'Intérieur, numéro 2 du gouvernement, qui est candidat à la présidentielle. Un coup, ce sont les Maliens ; un coup, ce sont les Roumains. On ne sait pas où on va. La pression est maximale sur les policiers pour faire du chiffre en matière de sans-papiers : on supprime les congés, on retarde les mutations, on prend sur les effectifs des commissariats. Nous sentons monter la pression semaine après semaine. Le moral des troupes est à zéro. Il ne faudra pas s'étonner s'il y a un retour de manivelle."

HISTOIRE

   Le 10 septembre 1977, Hamida Djandoubi, condamné pour assassinat après torture et viol est guillotiné. Ce sera le dernier condamné à mort exécuté en France. En 1981, la peine de mort sera abolie. Rien n'a jamais démontré que le nombre de crimes de sang ou barbares a augmenté après cette abolition. le tenants du rétablissement entrent généralement dans la même dialectique basée sur la violence, la xénophobie et la haine.

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M
Sidérant
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